30 novembre 2015

[Monastère San José (Colombie)] "...pour marquer l’anniversaire des deux ans de notre fondation..." (éditorial)

SOURCE - Monastère San José (Colombie) - Lettre aux Amis et bienfaiteurs - octobre novembre 2015

Chers amis et bienfaiteurs,

Nous vous remercions une fois de plus pour votre aide, vos prières et votre générosité pour le Monastère Saint Joseph. En octobre, en l’honneur de Notre Dame du Très Saint Rosaire et en remerciement pour marquer l’anniversaire des deux ans de notre fondation, nous avons fait notre pèlerinage annuel au sanctuaire national de Notre Dame de Chiquinquirá, en marchant 38 kilomètres. Le nombre de pèlerins cette année a augmenté et nous étions 33! Nous avons aussi eu la joie de voir notre frère Mauro José (Nelson de Lima) recevoir l’habit bénédictin la veille de la Toussaint. Nous avons aussi reçu trois postulants de plus. Notre communauté a grandi et nous sommes maintenant 8 membres venus de 5 pays différents!

Pendant tout le mois de novembre, nous prierons pour vos fidèles défunts sur base des courriers que vous nous avez envoyés.

Nous avons commencé à construire le deuxième étage de notre monastère ce qui va nous permettre d’agrandir l’espace disponible pour être en mesure d’accueillir plus de vocations qui toquent déjà à nos portes. Ce projet comprend 15 cellules supplémentaires avec cabinet de toilette, une bibliothèque et une salle de cours. Nous continuons à compter sur votre soutien!

Pour être en mesure de comprendre la catastrophe en matière de foi et de morale que l’Eglise Conciliaire a amené, en particulier à cause de leur «œcuménisme», et aussi pour comprendre le naufrage progressif mais réel du dernier bastion organisé qui défendait la foi, la FSSPX, naufrage causé par leur esprit de compromis, de silence et d’omission coupable en matière de foi, il est nécessaire d’évoquer une lettre excellente de l’évêque éclairé de Campos, Mgr De Castro Mayer. Monseigneur Lefebvre le tenait en haute estime et considération. Pour s’en rendre compte, il suffit de lire ce que Mgr Lefefebvre écrivait à l’évêque de Campos, le 17 octobre 1987, au sujet de manœuvres romaines dont l’objectif était d’empêcher les consécrations de 1988: «quelque chose de vraiment mystérieux se cache derrière ce changement d’attitude de Rome à notre égard : il n’y a maintenant plus rien à signer! Autorisation des livres liturgiques de 1962 ; reconnaissance de notre oeuvre telle qu’elle est («avec son charisme» comme ils disent) ; acceptation d’une visite amicale dans un but d’information. Pourquoi ce brusque changement? Est-ce à cause de notre intention de sacrer des évêques? Peut-être. On verra bien. Mais nous allons rester vigilants : nous ne leur faisons pas confiance. C’est dommage que vous soyez si éloigné ; sinon j’aurais été vous rendre visite là-bas pour écouter vos conseils et vos avis : ils vont beaucoup me manquer. Je veux vous tenir au courant de ces évènements, parce que nous avons toujours marché main dans la main. Et en ce moment nous n’allons pas marcher sur des chemins différents»

Monseigneur de Castro Mayer (lettre pastorale, 6 janvier 1953) : «de sa nature même, la foi ne se contente pas de ce que certains appellent «les grandes lignes»; mais au contraire, la foi exige l’intégrité et la plénitude. Pour que cela soit plus clair pour vous, je vais vous donner un exemple avec la vertu de chasteté. En ce qui concerne la chasteté, toute concession à ce sujet devient une tâche sombre, et toute imprudence met la vertu en danger. On a comparé une âme pure à une personne qui se tient debout sur une sphère ; tant qu’elle est debout en équilibre sur la sphère, elle n’a rien à craindre, mais tout mouvement imprudent va causer sa chute dans les profondeurs de l’abîme. Et pour cette raison, les moralistes et les auteurs spirituels affirment unanimement que la condition essentielle pour garder la vertu angélique consiste en une prudence attentive et intransigeante. C’est exactement ce qui se passe en matière de foi. Quand un catholique se trouve dans une situation d’équilibre parfait, sa persévérance sera facile et sûre. Néanmoins, cet équilibre ne consiste pas à simplement accepter «les grandes lignes» de la foi ; mais cela consiste plutôt dans la profession de toute la doctrine de l’Eglise, profession fait non seulement des lèvres mais aussi avec toute son âme, qui englobe l’acceptation fidèle, non seulement de ce que le Magistère de l’Eglise enseigne, mais aussi de toutes les conséquences logiques de cet enseignement».

Père Prieur et la Communauté Bénédictine du Monastère de Saint Joseph