1 octobre 2015

[Ennemond - Le Forum Catholique] La FSSPX et Civitas

SOURCE - Ennemond - Le Forum Catholique - 30 septembre 2015
Nul besoin d’être grand clerc pour se rendre compte que la hiérarchie de la Fraternité a nettement pris ses distances d’avec l’organisation de Civitas dont les activités ne sont plus relayées sur les sites de district et de la Maison Générale. Au dernier rassemblement dans les rues de Paris, il n’y avait plus aucun prêtre. Il n’y a là aucune révélation puisque même Libération a remarqué cette absence, de même que le virage soralien. Les photos ont en revanche montré des drapeaux à croix celtique et ceux des chevaliers teutoniques, indiquant clairement que la prudence des prêtres avait été plutôt salutaire.

Civitas avait pour objectif initial d’engager les laïcs catholiques dans la cité. Ce n’est que par une fâcheuse confusion des sphères temporelle et spirituelle qu’une action est maintenant lancée pour faire du militantisme ecclésial en introduisant les modes activistes (manifestations, syndicats) dans le domaine religieux. La Nonciature apostolique n’est pas une représentation comme une autre. Ce n’est pas l’ambassade d’Allemagne ou l’ambassade de Turquie. Combien même y a-t-il de graves problèmes à Rome, la hiérarchie de l’Église reste de constitution divine et le pape n’est pas un personnage qu’on peut interpeller depuis la rue ou contre lequel on peut ricaner, à moins de prouver, mais cela sera difficile, qu’une manifestation est une démarche « filiale ».

Qu’est-ce que savent les organisateurs de la pensée du nonce ? Ce dernier vient de loger, pas plus tard que cette nuit, le cardinal Burke (quelle étonnante confrontation si à sa sortie celui-ci avait fait face aux slogans de Civitas) ? Le fait que Media Presse Info, l’organe de presse de l’association, publie ces derniers jours une caricature indigne du pape (qu’on pourrait placer dans la Lanterne à l’époque du Petit Père Combes) ne peut que rendre très dubitatif sur la démarche bienveillante et filiale de ces trois manifestations. Il laisse plutôt transparaître un réel manque de sérieux.