10 octobre 2015

[Anne Le Pape - Présent] Pèlerinage Summorum Pontificum : Un témoignage d’affection filiale au pontife romain

SOURCE - Anne Le Pape - Présent - 10 octobre 2015

Jean-Vincent Gaiffe, délégué pour la France du groupe Cœtus Internationalis Summorum Pontificum (CISP), présente l’histoire des pèlerinages organisés par le groupe et annonce le prochain, qui aura lieu du 22 au 25 octobre 2015.
— Le pèlerinage Summorum Pontificum est le IVe du genre. Nous avons bien sûr suivi les précédents dans Présent. Pouvez-vous les évoquer, pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?
— Le premier pèlerinage en 2012 a été organisé par le Coetus Internationalis Summorum Pontificum (CISP), présidé par un magistrat italien, Guiseppe Cappocia, dont le secrétaire général est Guillaume Ferluc et M. l’abbé Claude Barthe l’aumônier. Ce premier pèlerinage coïncidant avec le début de l’Année de la Foi, de nombreux fidèles de tous pays attachés à ce que l’on nomme « la forme extraordinaire de l’unique rite romain » s’étaient rassemblés à Rome durant trois jours et demi pour prier ad petri sedem. Le cardinal Cañizares a célébré la première messe pontificale de clôture, sur la chaire de Pierre, dans la basilique vaticane. Les nombreuses activités spirituelles proposées lors de notre pèlerinage, les liens d’amitié fraternels créés entre les personnes de tous horizons et l’accueil favorable des autorités ecclésiastiques romaines encouragèrent les organisateurs à lancer les éditions suivantes.
— L’origine même de votre pèlerinage est donc la reconnaissance vis-à-vis du Saint-Siège pour le motu proprio dont vous reprenez l’intitulé. Mais les dates de celui de cette année 2015 coïncident avec la clôture du Synode sur la Famille. Ce synode est-il un sujet de préoccupation pour les organisateurs ? Proposez-vous aux pèlerins de prier spécialement pour son bon déroulement ?
— Notre pèlerinage vers le tombeau de Pierre est avant tout une action de grâces et c’est aussi, vous avez raison de le souligner, un témoignage d’affection filiale au pontife romain, à l’origine pour Benoît XVI qui a souhaité rappeler, par un acte législatif officiel, que « les souverains pontifes ont toujours veillé, jusqu’à nos jours, à ce que l’Eglise du Christ offre à la Divine Majesté un culte digne, “à la louange et à la gloire de son nom” et “pour le bien de toute sa sainte Eglise” ». Le motu proprio, dont nous reprenons l’intitulé, s’inscrit dans la continuité des convictions spirituelles du cardinal Ratzinger. Et souvenons-nous : saint Jean-Paul II avait déjà en 1988, par la lettre apostolique Ecclesia Dei en forme de motu proprio, « exhorté les évêques à utiliser largement et généreusement cette faculté (le Missel romain publié en 1962 par saint Jean XXIII), en faveur de tous les fidèles qui en feraient la demande ».

Nous sommes donc encouragés par deux saints pontifes contemporains. Par l’expression de ce Credo liturgique, nous nous inscrivons dans la continuité des millions de catholiques qui, nous précédant, y ont fécondé leur piété et enrichi leur foi. Cette grande prière immuable, précieusement et prudemment enrichie par les pères depuis les origines de la chrétienté nous permet, du moins dans la mesure du possible, d’essayer de « ne rien mettre au-dessus de l’oeuvre de Dieu » (chap. 43 de la règle de saint Benoît). Notre espérance pour l’issue du synode me semble être contenue dans la phrase précédente, héritage toujours si actuel de saint Benoît. Notre préoccupation doit certainement être celle-ci, en des temps où la famille, et donc l’avenir structurel de nos sociétés, est menacée, de la conception de la vie jusqu’à la mort. En tous les cas : confiance ! 

« Les prières des pèlerins s’élèveront vers la Sainte Famille de Nazareth pour le succès du synode sur la famille qui s’achèvera au même moment » (communiqué du CISP, 14 septembre 2015). Puissent les pères de cette religieuse assemblée être éclairés par l’Esprit Saint, afin d’agir en conformité avec la volonté de Dieu, en oubliant les tentations et les diktats des idéologies et de cette inversion qu’est le relativisme.
— Quelles sont les personnalités ecclésiastiques qui vous accompagnent, physiquement ou spirituellement, en bénissant votre action ?
— Le nombre de personnalités ecclésiastiques nous ayant accompagnés durant toutes ces années est grand. Les citer donnera une idée de l’importance de notre pèlerinage : le cardinal Castrillõn, le cardinal Burke, Mgr Fisichella, Mgr Di Noia, Mgr Pozzo. Ainsi que Mgr Rifan, Mgr Laise, Mgr Schneider, Mgr Ferrer, Mgr Sciacca, dom Cantoni, dom Neri, dom Folsom, dom de Belleville et M. l’abbé de Mallerais. M. l’abbé Chanut, grand aumônier de France, avait fait l’honneur de sa participation deux ans avant son rappel à Dieu. Sans oublier les très nombreux évêques, prêtres, abbés, mères abbesses, moines, moniales ou séminaristes, et bien sûr fidèles, présents ou en unité de prières.

Cette année, nous aurons la joie de voir la procession solennelle traversant Rome conduite par dom Pateau, abbé de Fontgombault, par les chants des franciscaines de l’Immaculée et une réplique de la statue Notre-Dame de Fatima. Des membres de la nouvelle Famille de l’Immaculée Médiatrice de toutes grâces et de Saint François seront présents.
— Pourquoi des « activités additionnelles », et de quoi s’agit-il ?
— Des activités additionnelles sont proposées principalement le samedi après-midi, seule période du pèlerinage offrant une certaine disponibilité. Cette année, une certaine complémentarité nous permet d’assister à la présentation du livre de Mgr Laise traitant de la sainte communion dans la main préfacé par Mgr Schneider et à une conférence sur la défense de la foi avec des militants pro-vie et des avocats, ainsi qu’aux vêpres organisées par la fédération Una Voce pour son assemblée générale.

A tous et toutes, nous donnons rendezvous jeudi 22 octobre dès 18 h 30 à La Trinité des Pèlerins, Piazza Trinità dei Pellegrini, 1 – Rome, pour le rosaire et les premières confessions.
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Propos recueillis par Anne Le Pape 
Pour tout renseignement, contact : fr.sumpont@gmail.fr