2 décembre 2014

[Christian Sarrabayrouse - La Dépêche] Il dit la messe en latin le dimanche, à Arreau

L'abbé Antoine-Marie Petit parle de
«découverte d'un trésor avec la messe en latin»
SOURCE - Christian Sarrabayrouse - La Dépêche - 2 décembre 2014

Arreau. Village de charme. Magnifique. Réputé. Où se pratique désormais une messe en latin. Dont la notoriété commence à dépasser le cadre de la vallée. Ringard. D'un autre temps. On entend déjà des voix (pas celle du Seigneur) s'élever pour décrier cette pratique remise au goût du jour : une messe en latin, le dimanche, à 18 heures, en l'église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption à Arreau.

«Cette messe m'a été demandée par des fidèles. Ce n'est pas un retour en arrière, mais une découverte. J'avais l'impression qu'on m'avait caché un trésor. Et un trésor, c'est fait pour être partagé», confie l'abbé Antoine-Marie Petit. Qui, à 34 ans, porte la soutane. Naturellement… Comme une évidence. «Tous les prêtres peuvent dire cette messe. Benoît XVI a rendu cette pratique possible en juillet 2007», ajoute l'homme d'église qui invite les croyants, mais pas seulement, à cette «découverte». «Une messe, c'est public. Vient qui veut. Lors d'une messe en français, on fonctionne avec l'intellect. Avec une messe en latin, on comprend au niveau du cœur. Il n'est pas nécessaire de connaître le latin. On rentre dans une prière qui ne nous appartient pas et c'est très beau», explique l'abbé Petit qui précise «qu'avec un missel, on peut cependant tout comprendre». Les plus inquiets, les plus perfectionnistes ou les moins éclairés seront rassurés. «C'est aussi une bonne chose pour la vallée», indique le prêtre, conscient de l'intérêt de cette «spécificité» pour les «locaux», les touristes et les gens de passage. Le temps finit toujours par faire son œuvre.
Le chiffre : 15 Personnes. C'est la moyenne des fidèles présents. Pour la messe en latin, le dimanche, à Arreau.

Bon à savoir : L'abbé Antoine-Marie Petit est arrivé à Arreau il y a un an et trois mois. La messe en latin est pratiquée depuis septembre dernier dans cette localité. À noter que dans les réseaux sociaux, on en parle de plus en plus. «Autrement, il faut aller à Tarbes ou à Toulouse pour d'autres messes en latin», déclare le prêtre qui rappelle que le latin est une langue sacrée. «Il y a une dimension très mystérieuse lors des messes en latin», conclut l'abbé.