25 octobre 2014

[Mgr Richard Williamson] Histoire Interne – II

SOURCE - Mgr Richard Williamson - 25 octobre 2014

Lorsque l’idée d’une Croisade de Rosaires pour obtenir la Consécration de la Russie fut communiquée la première fois à Monseigneur Fellay en juin 2006, il ne savait pas encore que l’idée était en fait une requête de Notre Dame – la messagère avait été trop timide pour le lui dire. Ainsi ce ne fut pas consciemment contre la volonté du Ciel qu’il décida, sur le chemin du retour en Suisse après avoir rencontré la messagère, d’accepter l’idée d’une Croisade, mais pour l’appliquer en première intention à la libération de la Messe Tridentine, laissant la Consécration de la Russie parmi les intentions secondaires. Ainsi, comme le dit Notre Dame à la messagère, même si Elle bénissait la première Croisade comme signe que les messages provenaient réellement d’Elle, ce ne serait point pour confirmer que la libération de la Messe était ce qu’Elle voulait en réalité. La véritable réponse à la crise de l’Église et du monde n’était autre que la Consécration de la Russie, ainsi que cela serait bientôt montré très clairement à Monseigneur Fellay.

Aussi, avec l’appui de Notre Dame, la première Croisade fut-elle un succès inattendu, et dans le nombre de rosaires priés par les fidèles, et dans le désir longuement entretenu par Monseigneur Fellay et réalisé enfin par le Pape Benoît XVI avec la déclaration dans son Motu Proprio de juillet 2007, que la Messe Tridentine n’avait jamais été abrogée.

Toutefois déjà au mois d’août de 2006 Notre Dame avait fait envoyer à Mgr. Fellay une lettre où il fut cette fois-ci pleinement informé de tous les détails de sa requête originale, y compris que celle-ci était venue du Ciel.

A cette lettre l’évêque avait répondu positivement, en disant qu’il profiterait de l’impulsion donnée par la première Croisade pour lancer la seconde, et qu’il serait préférable qu’il prît lui-même l’affaire en main. Mais un an plus tard, peu après le Motu Proprio et jusqu’à la fin de 2007, Notre Dame demanda maintes fois à la messagère d’écrire à Mgr. Fellay pour lui rappeler qu’elle désirait une seconde Croisade qui fût proprement dédiée à la réalisation de la Consécration de la Russie.

Mais Monseigneur Fellay hésitait encore à s’engager. Aussi dans les premiers mois de 2008 Notre Dame revint-elle à la charge avec encore plus d’insistance pour demander toujours que la seconde Croisade fût dédiée à la Consécration. Le problème était que Monseigneur Fellay travaillait depuis longtemps à son propre plan pour résoudre la crise de l’Église, moyennant une réconciliation entre la Fraternité Saint Pie X et Rome, et la requête de Notre Dame ne pouvait que contrarier ce plan. Par conséquent, plus il lui semblait faire des progrès avec les Romains en vue de la réconciliation, plus il lui devenait difficile de rester fidèle à sa promesse de faire ce qu’Elle demandait, car il savait que ce qu’Elle demandait provoquerait le mécontentement des Romains. En effet . . . . 

Ce fut vers cette époque que la messagère, ne sachant pas pourquoi Monseigneur Fellay ne voulait toujours pas accomplir la requête de Notre Dame, demanda à Celle-ci si la raison n’en était pas que l’évêque doutait de ce que la requête venait réellement de Notre Dame. « Non », fut la simple réponse, et Notre Dame en baissant la tête la hocha doucement, « Ce n’est pas là la raison ». Notre Dame ne dit pas quelle était la véritable raison, Elle se contenta de dire que ce n’était pas parce que l’évêque ne croyait pas que la requête venait d’Elle-même.

Nous approchons du point culminant du drame. Car il s’agissait bien d’un drame. Au début de 2008, le message de la Très Sainte Vierge Marie concernant la Russie devenait urgent, car Elle savait que Monseigneur Fellay pensait sérieusement à profiter de la deuxième Croisade pour la réalisation de son propre plan. Cette fois-ci il utiliserait la Croisade pour obtenir la seconde des préconditions en vue des discussions avec Rome – la levée des soi-disant excommunions des quatre évêques de la FSPX en 1988.

Kyrie eleison.