13 août 2013

[Austremoine] Et si la FSSPX avait signé?

Austremoine - 13 août 2013
Avec un peu de recul il est légitime de se poser la question, après tout, on nous avait tellement bien vendu cet accord magnifique et imminent avec une Rome qui avait changé et avec des gens tellement bien disposés envers la Tradition !

Et pourtant, quelques mois plus tard, après quelques événements dont la providence a le secret, le cours des choses semblent s’être quelque peu modifié.

Mais qui refuse de voir pourtant la profonde unité et continuité entre Benoît XVI et le pape François ? Benoît XVI a béatifié Jean Paul II, François va le canoniser. Benoît XVI fut l’un des concepteurs du concile Vatican II, le pape François en est un pur produit. Benoît XVI a renouvelé plus de la moitié du conclave, ces cardinaux Ratzinguériens ont élus François.

Ceux qui ouvrent les yeux sur un progressisme très inquiétant du pape François n’ont-il pas vu que Benoît XVI avait maintenu les principes qui minent l’Eglise ? On ne peut restaurer l’Eglise sans mettre aux poubelles de l’histoire les principes conciliaires qui la détruisent et qui nous amènent tant de malheurs.

C’est ainsi que l’année 2011/2012 vit de nouveau se produire les signes qu’envoya le ciel à Mgr Lefebvre pour lui signifier de ne pas commettre l’opération suicide de la Tradition : Assise, réunion sacrilège, atteinte scandaleuse contre le premier commandement et contre le dogme de la Foi. L’échec des discussions doctrinales qui vit Rome toujours autant attachée aux erreurs du Concile Vatican II. Et pour agrémenter l’ensemble, la providence permit la « béatification » de Jean-Paul, pape relativiste et progressiste s’il en fut, celui qui condamna le prélat d’Ecône. « Oculos habent et non videbunt » dit le psalmiste.

Seule la providence permit la sauvetage de la FSSPX, et quel sauvetage ! Car s’il est vrai que Benoît XVI était attaché à un aspect accidentel – extérieur - de la Tradition, son esprit était viscéralement acquit au progressisme conciliaire. C’est la raison pour laquelle, sans remettre en cause les mauvais principes, il a pu en atténuer l’expression par un certain conservatisme extérieur et par une liberté plus grande aux mouvements traditionnels. 

Certains de ces actes dans ce sens lui ont par ailleurs beaucoup coûté, et il a fallu du courage pour affronter ces pas en faveur de la Tradition. Mais dans le fond, au niveau théologique, il faut bien admettre que rien n’a été entrepris pour restaurer l’Eglise. Dire autre chose n’est qu’artifice et mensonge.

Si le parachute semblait avoir été déployé dans cette crise, il vient de nouveau d’être replié, nous entraînant à une vitesse toujours plus vertigineuse dans le gouffre d’une crise qui semble ne pas vouloir finir. Les catholiques comprendront-ils un jour qu’on ne peut pas concilier la religion de l’Homme qui se fait Dieu et qui mène à la destruction avec la religion de Dieu qui se fait homme pour nous sauver ?

Austremoine