26 juillet 2012

[SPO] Le Père Lang quitte son poste à Rome

SOURCE - SPO - 26 juillet 2012

L’excellent blog Messainlatino vient de confirmer un bruit qui courait depuis quelques mois : le père Uwe Michael Lang, de l’Oratoire de Londres, en poste à la Congrégation pour le culte divin, va quitter Rome pour retrouver la vie oratorienne et certainement poursuivre ses travaux personnels.
 
Ce jeune prêtre particulièrement doué, discret et d’une grande humilité, a effectué un travail de fond à la Congrégation pour le culte divin dans l’esprit voulu par le cardinal Joseph Ratzinger et par le pape Benoît XVI. Résidant à deux pas du Saint-Siège, le père Lang célébrait chaque jour la messe dans l’usus antiquior dont il est un ardent défenseur.
 
Il s’est fait connaître du public catholique cultivé par la publication de son livre dont le titre de la traduction française est : « Se tourner vers le Seigneur, essai sur l’orientation de la prière liturgique », publié en 2006 aux éditions Ad Solem et bénéficiant d’une préface élogieuse de celui qui était encore (lors de la parution de l’original) le cardinal Joseph Ratzinger qui écrivait notamment :
Ce livre de Uwe Michael Lang, membre de l’Oratoire de Londres, étudie l’orientation de la prière liturgique des points de vue de l’histoire, de la théologie, et de la pastorale. Au moment opportun, me semble-t-il, cet ouvrage récapitule un débat qui, en dépit des apparences, n’a jamais été conclu, pas même après le second concile du Vatican. Alors que l’atmosphère peu à peu s’apaise, il est à présent possible de reprendre l’ensemble des questions soulevées par Jungmann, Bouyer et Gamber sur la célébration versus populum sans être aussitôt suspecté de nourrir des sentiments anti-conciliaire. Dans ce contexte, l’ouvrage de Lang, qui réjouit par son objectivité et son rejet de toute polémique, est un guide précieux. Il présente avec soin les résultats des recherches récentes et procure les matériaux nécessaires à l’élaboration d’un jugement éclairé. Ce livre est particulièrement précieux par sa reconnaissance de la contribution de l’Église d’Angleterre à ce débat, rendant notamment la considération qu’il mérite au rôle qu’y jouèrent au dix-neuvième siècle le Mouvement d’Oxford et John Henry Newman. C’est à des sources historiques de cet ordre que l’auteur puise les réponses théologiques qu’il propose, et j’espère que ce livre, oeuvre d’un jeune docteur, sera utile au combat - nécessaire à chaque génération - pour une juste compréhension et une digne célébration de la liturgie sacrée. Je souhaite à ce livre de trouver un public large et attentif.