4 août 2007





A propos du Motu proprio: Qu’en penser?
Abbé Basilio Méramo - 4 août de 2007
A propos du Motu proprio: Qu’en penser?

L’état d’attentisme et d’optimisme qui entoure ce document est incroyable, ceci est comme une marque ou un signe de relâchement général du combat au sein du cercle des fidèles traditionalistes dont il semble qu’ils ne soient pas dotés de la même consistence spirituelle et doctrinale de jadis, lesquels enracinent solidement les principes. Cela s’apparente à une forme d’anémie spirituelle ou de déterioration des neurones qui paraissent empêcher une vue claire des choses. La rome moderniste a toujours voulu et veut neutraliser le doigt accusateur de sa trahison et de son apostasie et tente de diluer, à défaut de ne pas pouvoir détruire, toute resistance traditionnelle de nature à combattre ses erreurs.

La Fraternité Sacerdotale St Pie X se trouve être la seule congrégation ecclésiatique d’envergure universelle (au niveau mondial) à laquelle s’ajoutent tous les autres groupes qui s’opposent au modernisme, même s’il y en a certains autres qui le font mais qui sont davantage limités à l’echelle internationale. Partant il est evident que l’objectif principal consiste à détruire, annihiler ou absorber, ou à tout le moins neutraliser cette resistance de quelle que manière que ce soit et il apparait que la meilleure et la plus efficace soit celle de la lente mais importante désagrégation, dilution de cette force, par le biais de procédés d’une grande action dialectique, qui permette le “solve et coagula” (dissoudre et coaguler) typique de la Révolution Antichrétienne qui règne au sein même de l’Eglise.

Un des procédés utilisés pour parvenir à vaincre la resistance traditionaliste est ainsi de corrompre en diluant les concepts ou les notions claires et précises qui ont été à l’origine de cette même resistance. Le moyen sera de produire un changement dans la mentalité des fidèles fermes dans la Tradition qui permette d’atteindre l’objectif tant désiré par les ennemis infiltrés dans l’Eglise et qui la gouvernent en detruisant la Foi de toujours et en créant une nouvelle Eglise post-conciliaire conformément aux plans de la synarchie ou globalisation universelle, dirigés par le pouvoir occulte de la Haute finance.
Le Motu proprio de Benoit XVI a pour finalité (dans un acte d’audace réfléchie) d’envelopper, de diluer puis d’absorber le bastion le plus fort de resistance au modernisme qui perdure encore en défendant la Foi, laquelle est toujours plus rongée par les effets du Concile Vatican II.
L’on s’efforce de passer sous silence le rejet frontal de la nouvelle messe en reconnaissant que la Messe Tridentine (de toujours ou de Saint Pie V) n’a jamais été supprimée, mais en reconnaissant aussi que la nouvelle messe demeure la forme ordinaire (commune ou générale) et la Messe Tridentine la forme ou expression extraordinaire (spéciale et particulière) d’un même rite.
Tout cela ne peut être admis du fait d’une erreur de fond doctrinale manifeste, car Mgr Lefebvre avait bien précisé que la nouvelle messe était un rite bâtard, mauvais, non catholique, proche de l’hérésie, qu’il était protestantisé, contraire à la Sacro-sainte Tradition de l’Eglise, alors comment pourrait-on dire aujourd’hui que c’est le même rite, c’est absurde, comme il est également absurde de penser, de croire ou de dire qu’avec le Motu Proprio la Messe Tridentine retrouve ses droits au point d’exulter un Te Deum ou de considerer cela comme un triomphe posthume de Monseigneur Lefebvre, alors même que le droit à la Messe de toujours ne peut consister, dans le meilleur des cas, en une égalité juridique avec la nouvelle messe, les deux comme forme ordinaire-ce qui constitue déjà un affront à l’exclusivité de la Messe tridentine et catholique face à la nouvelle messe protestantisée ou protestante suivant les manières dont on l’observe et on la qualifie-car si nous nous arrêtons à la définition telle qu’elle figure dans l’article 7 de l’Institutio Generalis du nouveau missel, nous nous trouvons face à la cène protestante dans toute son expression. Or, il n’existe même pas d’égalité de droit (ce qui serait déjà baisser les armes) sinon pire encore, des droits inégaux, la nouvelle messe étant ce qui est commun ou ordinaire et la Messe tridentine, ce qui est du ressort du spécial ou de l’extraordinaire.
Cela revient à affirmer que que la concubine est la femme ordinaire (de tous les jours) et l’épouse légitime (epouse exttraordinaire, celle des jours exceptionnels) et implique que l’épouse légitime n’est même pas en rapport égal dame et maitresee de maison avec la concubine.
Cela montre de surcroit qu’il s’agit d’un indult universel camouflé, masqué en un droit spécifique extraordinaire. Avec tout cela l’on fait en sorte, en raison du privilège obtenu, de payer le prix de la reconnaissance de la concubine et d’accepter, bien que l’une étant l’ordinaire et l’autre l’extraordinaire qu’elles soient soient toutes les deux les servantes d’un même Seigneur. Quelle plus grande entourloupe que celle d’un démon habillé en ange de lumière?
De plus, sous apparence de bien, l’on nous gratifie de l’illusion d’un mirage, tel que par exemple, le fait de semer la division dans le camp des modernistes ou que les prêtres modernistes pourront dire la Messe Tridentine. Le premier élément, le même Benoit XVI se chargera de le déblayer car comme lui-même nous en avertit, pour dire la messe tridentine sont requises une culture liturgique et une connaissance minimale du latin que n’ont pas la majeure partie des prêtres, restant ainsi acquis que la nouvelle messe, tant de fait (situation réelle) comme de droit (norme juridique), est la norme ordinaire.

L’apparent avantage consistant en ce que les prêtres modernistes auront la possibilité (liberté) de dire la Messe Tridentine est une autre illusion, produite par l’effet de mirage après avoir vécu pratiquement pendant quarante ans dans le désert de l’abominable désolation a cause de la révolution liturgique; A quoi peuvent bien nous servir-ou quel bénéfice peut-on tirer-des prêtres qui nous disent la vraie messe si leur doctrine demeure toujours moderniste, car leur formation philosophique et théologique est moderniste et cela est très difficile à faire disparaitre, à changer;
Ce qui pourrait tout bonnement arriver est que l’on favorise la confusion tels des sépulcres blanchis, blancs de l’exterieur et pourris de l’interieur, blanchis ou masqués en disant la Messe Tridentine mais pourris de l’interieur du fait de leur mentalité et de leur formation moderniste et ce, avec la circonstance aggravante de ne pas avoir la garantie de la certitude infaillible de leurs ordinations sacerdotales conférées avec le nouveau rite. Il ne se trouve aucun théologien en mesure de prouver la certitude infaillible des ordinations avec le nouveau rite, il y a au minimum un doute positif sur leur validité, si tant est que nous n’ayons une preuve de leur invalidité pour des motifs théologiques sacramentels de poids que l’on ne peut plus cesser de prendre en considération. De toutes les manières, sans entrer de plein fouet dans la question, qu’il nous suffise de dire que les ordinations sacerdotales conférées avec le nouveau rite sont dépourvues du sceau de la garantie infaillible propre à exclure tout doute d’invalidité.
J’espère que ces réflexions seront utiles afin que nous soyons consolidés dans la vérité et dans ses droits exclusifs sans amlgames dialectiques entre le bien et le mal, entre la vérité et l’erreur, entre Dieu et le Diable, entre le Christ et l’Anti-Christ, entre l’Eglise du Christ et la nouvelle Eglise Synagogue de Satan ou de l’Anti-Christ.

Nous sommes encore en un temps pour verser nos larmes en récitant un Miserere et que Dieu ait pitié de nos misères, sans que nous nous laissions aller à l’illusion et au mirage d’un optimisme infondé qui ne correspond pas à la réalité de la crise irreversible et ultime que nous vivons.

Que la Très Sainte Vierge Marie nous protège et qu’avec sa force devant la Croix nous demeurions forts dans la foi et dans l’amour de son Divin Fils



Abbé Basilio Méramo
4 Août de 2007