28 décembre 2011

[Dom Romain - cath.ch] Le magistère de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X s’est exprimé!

SOURCE - Dom Romain - cath.ch - 28 décembre 2011

Après le silence qui a entouré les discussions entre la FSSPX et l’Eglise Catholique et suite à la lettre adressée à Rome,  les prises de position dans la FSSPX se font plus nombreuses.  Après le sermon de Mgr Fellay le 8 décembre à Ecône et sa lettre aux bienfaiteurs du 21 décembre, c’est deux textes, l’un de l’abbé Gleize et l’autre de l’abbé Régis de Cacqueray, qui viennent alimenter le débat.

L'abbé Jean-Michel Gleize, professeur d’ecclésiologie au séminaire de la FSSPX à Ecône, répond à Mgr Fernando Ocariz, dans un très long article intitulé: La question centrale de la valeur magistérielle du concile Vatican II. Il semblerait qu’avec ces deux prises de position, celle Mgr Ocariz pour le magistère de l’Eglise Catholique et celle de l’abbé Gleize pour le magistère de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, le point de vue  des uns et des autres se retrouve couché sur le papier. On pourrait voir dans ces propos un «échantillon» des entretiens qui ont eu lieu au Palais du Saint Office.

Afin que l’on comprenne bien comment le mouvement lefebvriste considère le magistère actuel, le Supérieur du District de France ne mâche pas ses mots – selon son habitude – dans ses vœux. A cette occasion il consacre un paragraphe aux hommes d’Eglise. Voici le passage en question:
«Les hommes d’Eglise et le pape lui-même se sont fourvoyés. Malheureusement, depuis le Concile, les hommes d’Eglise, et jusqu’aux derniers papes eux-mêmes, ont recherché le pacte impossible, cette conciliation entre l’esprit de l’Evangile et celui du monde. L’Eglise s’en trouve incroyablement dévastée. L’esprit du monde a désormais pénétré jusque dans les sanctuaires et les âmes chrétiennes ont été dispersées et égarées par la faute de leurs pasteurs. La répétition du dernier scandale d’Assise, où ont été de nouveau réunies toutes les religions, suffit à nous montrer à quel point perdure le mal. C’est, hélas, le vicaire du Christ lui-même, Benoît XVI, qui a invité à fêter le jubilé d’argent de la première réunion d’Assise, provoquant un nouveau scandale incalculable et flattant le relativisme ainsi que l’indifférentisme religieux. Le Bon Dieu permet cette épreuve longue et terrible pour un bien encore plus grand que nous ne connaissons pas. Ce dont nous sommes certains, c’est que l’Eglise, même si elle peut se trouver affaiblie à l’extrême, ne périra jamais et que nous ne devons pas douter de sa permanence jusqu’à la fin du monde. Cependant, il nous faut aujourd’hui nous opposer à tous ceux qui s’acharnent à son auto démolition et avoir bien conscience que jamais nous ne pourrons nous associer à ceux qui la démolissent de l’extérieur comme de l’intérieur.» (cf. Les vœux 2012 aux Amis et Bienfaiteurs)
Avec ces prises de parole, la question qui se pose maintenant est de savoir si pour l’Eglise ces interventions sont le rappel de ce qui a été exprimé par la FSSPX lors des entretiens, ou si des arguments nouveaux réclament une réponse nouvelle. Si ce n’est pas le cas, il est fort probable que les deux parties s’en retournent, dos à dos, chacune à ses affaires...

Dom Romain